La porte de la chambre 5 s'ouvre dans un fracas. Comme ça, sans prévenir - en même temps un élément de mobilier ne peut pas vraiment avertir, mais ce que je veux dire c'est que ça ne s'est pas fait dans la dentelle, genre toc toc toc, je tourne la poignée, puis bonsoir c'est moi. Nan, j'ai juste ouvert la porte comme le gros bourrin que je suis - avec le pied, et je dirais même, avec la grosse New Rock. Si mes camarades pioncent ? Qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Justement, s'ils pioncent ils entendent pas le boucan que je fais, logique. Oh, et puis merde quoi, je suis content, je me suis fait ma soirée joint-binouze sur le toit du bahut et pour une fois on est pas venu me chercher des noises. Je me ferais bien un petit pogo pour fêter ça, mais ce serait trop pour mes pauuuvres roomates.

Alors au lieu de ça, je me suis affalé sur mon lit comme un excrément, j'ai enlevé ma veste et je l'ai balancée quelque part dans la piaule - je verrai où demain, la flemme là poh là là...

- ... Daaah~

HS: Juste pour la précision au cas où. Roomate en anglais veut dire "colocataire", en tout cas littéralement ça veut dire "personne qui partage la même pièce que toi" !

Aki ne dormait pas, il fut légèrement surpris en voyant le bourrin qui venait d'entrer dans la chambre. À la pensée qu'il était son colocataire, un soupir s'échappait de ses lèvres. Cependant, il revint à son livre. Éclairer par sa petite lampe de chevet, en restant comme à son habitude silencieux. Il restait sans bouger, et sans jeter un regard vers son nouveau colocataire. Comme toujours, il ne portait aucune attention aux autres, et il restait dans son monde. Un léger bâillement s'échappait de ses lèvres, c'est vrai qu'il était debout depuis tôt le matin. Il était arrivé, vers six heures ce matin, et il avait dû faire le tour de l'établissement et tout le reste administratif. Ceci l'avait extrêmement fatigué, donc il décidait d'éteindre la lumière et de retirer son tee-shirt. Il ne gardait que son bas de pyjama pour dormir, car il détestait avoir chaud.

Je me décide enfin à regarder autour de moi quand j'entrevois une loupiote qui s'éteint. Tiens, bizarre, j'aurais juré que quand j'ai quitté la chambre ce matin, puis les jours d'avant, y'avait personne à cette place-là... C'est bien ce que je pensais donc, y'a des nouveaux qui déboulent, il en pleut en ce moment, c'est limite si ça devrait pas passer à la météo.

Je m'assois en tailleur sur mon pieu et je lève le menton vers ce gars qu'à déjà pris ses aises en faisant son petit strip-tease devant mes mirettes - hé non pelo, j'suis pas gay, en plus la séduction dès le premier soir comme ça très peu pour moi.
Je tente d'avoir un air, disons... Heu... Conciliant ? Histoire de pas me faire un ennemi en plus, surtout que celui-là je vais me coltiner jusqu'à la fin de ma scolarité, donc ce serait vraiment pas malin de ma part de le mettre sur liste rouge. Bon, je dois dire qu'avec mon regard de hater et mon menton levé, je dois pas avoir l'air très chaleureux - oh hé hein excusez-moi si je peux pas changer ma nature !

- Nouveau ?

Ouais, j'ai pu sortir que ça. Bah, c'est concis, j'ai dit le principal, c'est cool. On s'en fout de toute façon.

Aki s'était couché, et s'apprêtait à dormir. Quand il entendit une voix, même s'il, elle avait l'air agressif. On pouvait sentir, que la personne essayait de faire des efforts. Le garçon, se rassit sur son lit, avant de se tourner vers son interlocuteur. Quand il se tournait, il en profitait pour enfin observer son nouveau colocataire. À sa première entrée, Aki n'avait pas pris la peine de vraiment le regarder. Il ne fut pas étonné, de voir un grand mec musclé. Ce qu'il qualifierait de gros tas de muscle, mais il n'allait pas le dire. Il était plutôt du genre solitaire et il n'avait pas vraiment envie de se faire des ennemis, surtout pas la personne avec qui il allait devoir partager sa chambre. Même si ça ne l'enchantait pas, le garçon devait cohabiter avec quelqu'un et sûrement deux autres personnes dans peu de temps. Même si ça l'embêtait, il devait se faire à l'idée. Aki avait décidé de rester pour lui, et de ne pas approcher des autres. Donc il ne comptait pas faire ami, ami avec ses colocataires. Le jeune regardait l'homme de bas en haut, avant de reporter à nouveau son regard sur lui. Pour lui répondre de son ton sec, et très froid.


- Ben si je n'étais pas là hier, c'est que je le suis non ?

Hé ben ça. J'ai le droit à la petite chose froide et distante qui prend les autres pour des sous-merdes. Bordel, ce que j'aime pas ce genre de types... Bon, surtout, ne pas s'énerver. Cool Raoul. Je hausse simplement les épaules et lève un peu les paluches.

- Woow, détends ton string, mec, j'disais ça juste comme ça, on sait jamais...

Je reprends ensuite mon tabac, mes filtres et mes feuilles puis je me roule une galbiche, l'air de rien. Tu veux jouer les frigides ? OK mon bonhomme, t'auras du frigide en retour. T'es un pauvre ado en crise qui morfles et qui remets la faute sur les autres ? Tant mieux pour ta poire, je m'en lustre l'asperge. Chacun ses problèmes. Si tu te calmes tant mieux aussi, c'est toujours mieux de bien s'entendre que de s'en foutre sur la gueule. Je demande que ça, moi, des relations zen, ça me changerait des blaireaux que je dois cogner 24/7. P'is merde, pourquoi je me prends la tête avec ce type ? Il a qu'à penser ce qu'il veut, faire ce qu'il veut, c'est pas ma femme.

Aki regardait le garçon surpris, qui se prenait la tête tout seul. On voyait qu'il s'en mêlait tous seul, et qui ne savait pas comment réagir. Aki qui ne savait pas comment se comporter avec les gens, ne savait pas quoi faire pour l'aider. Finalement, il prit une des sucettes, qu'il avait posées sur sa table de nuit. Il se leva et s'approcha de l'homme, il lui tendit la fameuse sucette. En lui disant, tout en gardant son ton froid sans le vouloir.


- Pardon.


Le garçon ressemblait à un enfant, il essayait d'être gentil. Seulement, il ne savait pas comment faire. Il n'avait jamais été toucher par un sentiment, il ne trouvait jamais les mots pour aider les gens. Tout ce qu'il pouvait faire, s'était d'essayer avec des gestes maladroits, de se faire comprendre. Il continuait de regarder l'homme, en espérant qu'il pourrait se calmer ensuite. Aki était un garçon assez couper du monde, il fessait partit de ses rares personnes qui vivaient dans l'ignorance. Cette ignorance, de savoir répondre à la gentillesse. De donner de l'attention, où même de sourire. Peu de gens, avait vu son sourire. Il ne le montrait que rarement, ce n'est pas qu'il ne voulait pas le montrer. Mais qu'il ne savait pas, quand où pourquoi on devait le faire. En vérité, ce garçon de dix-sept ans, n'était encore qu'un enfant.

... Alors là, j'ai pas compris ce qui s'est passé. J'ai dû avoir l'air d'un gamin de six balais, t'sais... Ben nan je sais que je suis pas très mature dans ma tête mais quand même c'est pas trop possible... Alors pourquoi qu'il me fout une sucette sous le piffe ? En s'excusant en plus ? Ah je sais: il est schizo' et là il s'excuse pour la phrase que son autre lui a dit juste avant. OK, supeeer... Alors surtout, ne pas le brusquer, avoir l'air compat...

... Ah, ouais, c'est vrai, je suis trop un connard pour ça.

Je hausse un sourcil puis éclate de rire.

- J'y crois pas...

Je suis tellement terrassé par mon fou rire que je finis allongé sur le lit. Après m'être bien désopilé la rate, je me redresse d'un coup (merci les abdos) et cesse de me fendre la poire. En gros, je fais comme lui, je change de comportement d'un coup.

Je m'empare de la sucette.

- ... Mais merci quand même.

Je sens que ce type est un véritable OVNI... Intéressant en fait !

Aki regardait cet homme, qui venait litéralement ce se foutre de sa gueule. Il avait raison de ne pas s'approcher des autres, ils sont tout pareils. Vil, menteur et traitre. Le garçon regardait l'homme, et ce qu'il venait de faire l'avait légèrement énerver. Oui, c'est vrai, que les attentions d'Aki n'étaient pas toujours très claires. Mais ce n'était pas une raison de se moquer, selon lui. Toute son enfance, il avait eu le droit à des rires comme celui-là, seulement parce qu'il était différent. Il regarde donc l'homme, en sans de regard. Pour une fou, son visage n'était plus inexpressif. Il reflétait la colère que cet acte, lui avait causé. Aki parla enfin, avec son ton sec.


- Je ne t'aime pas.


Sur ces mots, il se retourna dos à son colocataire. Avant de rejoindre son lit, il se glissa dedans. En se tournant vers le mur, car il n'avait pas envie de voir la tête de son partenaire de chambre. Il ferma les yeux, prêts à dormir. Cette journée l'avait fatigué, et cette conversation l'avait blasé encore plus. C'était décider, il ne parlerait plus aux autres. Il n'essayerait plus d'être gentil, autant passé pour quelqu'un de hautain que d'entendre encore un rire comme celui-ci.

Gros blanc. OK, c'est bon, c'est sûr, c'est un mec à double personnalité. Le gars, il m'envoie chier, ensuite il me demande pardon avec une sucette, puis après re-belotte il reprend son air trop dark et il me sort qu'il m'aime pas. Je sais même pas comment réagir. Si ça se trouve je l'ai vexé en me marrant... Bah en même temps, vous auriez fait quoi à ma place ? Autre chose ? Ouais, bah, merde. Voilà.

Je glousse encore un peu, pas parce que je continue de me payer sa gueule, c'est juste que c'est nerveux, putain de situation surréaliste t'es obligé d'avoir la réaction chelou qui va avec.

- Ben moi j't'aime bien.

Quoi ? C'est pas faux, j'aime bien les weirdos, au moins avec eux t'as de l'occupation et tu te sens moins seul dans ta bizarrerie - pas que ça me dérange d'être bizarre, mais c'est toujours cool de partager un truc avec quelqu'un.

Aki se tournait vers l'homme, ce qu'il venait dire ne le touchait même pas. Le garçon était un mec, qui n'était pas toucher par les sentiments. Il le regardait avec son regard froid, avant de se recoucher. Il ferma ensuite les yeux, pour s'endormir. La fatigue, c'était fait très grande, et le garçon ne pouvait pas tenir plus longtemps. Oui, ça pouvait être gamin, mais son corps était encore en croissance. Il avait besoin de dormir, surtout que tôt le matin, il devait aller nager. C'est le moment, qu'il ne voulait absolument pas louper. Tous les matins, et tous les soirs, il se rendait à la piscine. Il avait tellement hâte, de voir celle de son nouvel établissement. Pendant tout sont voyage, il s'était imaginé à quoi elle ressemblait. Si elle était grande, profonde, si l'eau était limpide. Des questions bêtes pour certain, mais pour lui, c'était important. Tout le monde à une passion, lui, c'était nager. Il aimait ça plus que tout au monde, c'est ce qui lui permettait d'oublier ses soucis. De ne plus pensée, d'être seulement libre.

En voyant le gars me bouder, je soupire d'agacement. J'ai fait quoi encore ? Je baisse les yeux vers la sucette que je viens d'entamer.

- Hmmm, fraise ~♥

J'ai un truc avec les fraises. Avec les milkshakes à la fraise surtout. C'est ma raison de vivre. Mon seul repas si je le pouvais. Y'en a qui ont des passions, genre le dessin, et pour les plus bizarres la collection de timbres ou même la nage. Ben moi c'est les milkshakes à la fraise et les pizzas. Enfin bref.

Je lève les yeux au ciel et balance ma tête sur les côtés.

- Rhôôôô, allez, fais pas ta chieuse, j'voulais pas t'vexer...

Ah, ce que c'est sensible un ado schizo' en crise... Mais ça a des sucettes à la fraise, ça pardonne un peu.

Aki soupire légèrement en entendant, l'homme insister. Il se levait, et tournait son visage vers lui. Il le regarda, en étant légèrement surpris de le voir dévorer cette sucette si contente. Aki réfléchit un moment, avant de finir par lui répondre. Bien sur il ne comptait pas faire ami avec lui, mais il avait besoin de dormir. Il ne pouvait pas rater ses heures piscines, pour lui, c'était vital. Et son colocataire, n'avait pas l'air de vouloir le laissé dormir.


- D'accord, j'arrête de faire la tête, mais tu veux bien dormir ? Demain, je dois allez nager, donc j'ai besoin de sommeil.

Sur ses mots, le garçon se recouchait. Il voulait dormir, et il commençait enfin à rejoindre le monde des rêves. Peut-être que son partenaire, le laisserait enfin s'endormir. Le garçon s'endormait paisiblement, quand il entendit un énorme tonerre. Il n'avait pas prévu qu'il y est de l'orage ce soir, à vrai dire Aki ne regardait pas la météo. Il aurait pu s'endormir comme si rien n'était, mais le garçon avait peur du éclair. C'était son point faible, ses lumières si imposantes. Donc l'orage n'était pas son moment préféré, il se contentait de regarder la fenêtre. Les mains sur les oreilles en tremblant légèrement, le dos contre le mur assis.

Au moment où je me disais bon, petite chose veut qu'on lui foute la paix, brouuuuuuuuum. Orage. Normal. Il a fait comme moi tout à l'heure, il a déboulé sans prévenir. Ah c'est cool pour le coup il m'a fait sursauter ! J'aime bien l'orage, le ciel qui se déchire, l'ambiance apocalyptique qui fait chialer les cathos qui pensent que ça y est ouin ouin Dieu il est pas content parce qu'on est pas allés à la messe ce dimanche... Surtout que dimanche, c'est demain. Nan sérieux je kiffe l'orage. Par contre le type à côté de moi il a pas l'air de prendre son pied. Soit c'est un catho, soit bah... Il aime pas l'orage. On dirait un autiste vu comment qu'il est maintenant. J'ai limite pitié de lui.

Ouais, parce que je suis peut être un connard, mais... Mais... Oh, puis depuis quand je cherche à me comprendre ? J'éprouve de la compassion pour ce gosse (gosse qui certes doit avoir mon âge), et alors ? Je m'en porte pas plus mal.

Je pose pré-cau-tion-neu-sement ma main sur son épaule... Douuucement si ça se trouve c'est un schizo' catho autiste et il va péter une durite si je le touche sans qu'il ait calculé ma main. Alors je fais bieeeen en sorte qu'il la voie arriver. Puis je lui chuchote.

- Hé, ça va ... ?

Aki n'aimait pas du l'orage, c'est la seule chose dont il avait peur. Il sursauta légèrement, en sentant sur main sur son épaule. Il se tournait surpris de voir son colocataire s'inquiéter pour lui, même si cela était très choquant. Aki n'était pas en état de rejeter les gens, il regardait l'homme et se contentait de secouer la tête. Il vint ensuite poser son visage, contre le torse de son partenaire. Cela lui permettait de ne pas regarder la fenêtre, tout en gardant les mains sur les oreilles. Il sursautait à chaque fois qu'un éclair touchait le sol, on aurait dit un enfant. D'habitude, il ne montrait pas sa faiblesse au gens, mais là, il n'avait pas trop le choix. L'orage l'avait pris de surprise, il n'avait pas eu le temps d'acheter ce qu'il fallait. Comme des boules quies, où encore des nouveaux écouteurs pour son portable. Il devait faire avec ce qu'il avait, et la seule chose qui l'empêchait de regarder vers son cauchemar était son colocataire.

... Heu...

Je commence à avoir UN PEU peur de ce type. Récapitulons: il m'envoie chier. Il me demande pardon avec une sucette dont je mordille encore la tige. Il me dit qu'il m'aime pas et qu'il veut pioncer donc que je ferme ma putain de gueule (ouais j'l'ai compris comme ça en tout cas). Et là il vient se foutre contre moi l'air tout chamboulé par deux pauvres coups de tonnerre.

Bref, mon colocataire est pas net. Et ça me dépite. Comment je dois réagir là ? 'Fin, c'est mignon de le voir avoir peur (oui je trouve les gens mignons quand ils ont peur parce que moi j'ai rarement peur), mais qui me dit que dans cinq secondes il va pas vouloir m'étriper ou encore m'envoyer dans les orties ? Puis merde, je le connais même pas, ce type ! Alors pourquoi est-ce qu'en ce moment même je suis en train de poser mes mains sur ses oreilles et que je le berce comme un môme en lui répétant que ça va aller ? Je déraille moi aussi ou quoi ?

Oh nan, c'est pas vrai, j'ai un instinct maternel, quelle horreur. À moins que ce soit de la grosse compassion. Ah, ouais, j'avais pas vu ça comme ça. Ouf, c'est bizarre aussi mais sur le coup ça me rassure dis donc. Instinct maternel... Mon cul ouais.

Aki restait contre cet homme, qu'il ne connaissait pas. Il ne pouvait rien y faire, il avait la phobie des éclairs. La réaction de l'homme l'avait assez surpris, il le rassurait. Aki se serait plutôt attendue à ce qu'il le rejète, enfin, c'est ce que toute personne normale aurait fait. Le garçon retire doucement ses mains de ses oreilles, pour laisser la place à celle de l'homme. Il attrape le tee-shirt de celui-ci et le sert entre ses doigts, aki ne serait plus fort à chaque coup. Il s'excuserait après de cette situation, mais en ce moment même, il avait trop peur pour parler. Pour lui, il ressemblait à une mauviette, même si plusieurs personnes lui avaient déjà dit qu'il était mignon. Comment de la peur pouvait rendre mignon, c'était bien la question qu'il se posait. Puis il se rappelait, de la suite de leurs phrases. Qu'il ressemblait à un enfant, qu'on avait envie de protégé. C'était vraiment cet effet qu'il donnait, ressemblait-il vraiment à un enfant ?

- Bah...

Ouais, c'est moi Renzaccio le pro des phrases constructives.

Je décide, sur un coup de tête, d'enlever mes mains de sur les oreilles du type. Tant pis s'il entend le tonnerre - c'est même le but recherché. Je le fixe ensuite droit dans les yeux, l'air tout à fait sérieux et concentré sur lui - à lui de faire la même chose. On va tenter un truc. Nan parce que je vais pas rester là à jouer les nounous toute la soirée, c'est un mec ou quoi ? Allez, machin, regarde-moi.

- C'est quoi ton nom ?

Aki regardait l'homme dans les yeux, bizarrement, il ne fessait plus attention au tonerre. Il le regardait, en se demandant ce qu'il lui voulait. Finalement, après avoir entendu sa question. Il continuait de le regarder un moment, avant de finalement lui répondre. Même si c'était encore sur son ton froid, il essayait d'être plus doux. Son colocataire l'avait quand même aidé, même si il aurait pus le rejeter. Il l'avait aidé à passer ses phobies, sans se moquer de lui où encore lui faire de mal.


- Aki.. Nakamura.


Il continuait de le regarder, sans lâcher le regard de l'homme. Il ne savait pas ce qu'il voulait exactement, mais Aki lui devait une dette. Et il n'aimait pas être endetté, donc il préférait la régler directement. Il regardait l'homme, avant de lâcher doucement son tee-shirt.

- OK, et t'as mangé quoi au dîner ?

C'est pas que je m'intéresse à la vie de cet Aki, vous l'avez compris. Ma question est bizarre mais je m'en fous. J'applique un truc que m'a appris la vieille pour faire passer le hoquet. Visiblement ça marche aussi avec la phobie de l'orage.

Je continue de soutenir le mec de mon regard grave et je le saisis brusquement par les épaules. S'il répond à ma question sans flancher et sans trop hésiter, c'est gagné.

Aki ne comprenait pas ce garçon, ni ses questions bizarres. Il continuait de le regarder, sans vraiment trop comprendre. Il lui demandait ce qu'il eût mangé, mais sérieux même aki s'en foutait. Il soutenait son regard, en basculant légèrement en le sentant l'empoigner avec force. Il avait l'air sérieux, est-ce que c'était une technique pour l'aider. Il n'en savait rien, à vrai dire, il avait du mal à comprendre les gens. Mais ce garçon était un vrai mystère, il était impossible de savoir ce qu'il va faire. Mais pourtant ses émotions sont si visibles, son visage est un vrai miroir de son esprit. Finalement, Aki lui répondait avec un ton direct et sans hésitation.


- Du poulet.


Le garçon n'avait aucune idée, à quoi servait cette question. Seulement, il y avait répondu. En même temps, il n'y avait pas vraiment le choix, comment rejeter une personne qui l'a aidé.

- Du poulet, hin hin. Et à midi ?

Je garde mon air concentré. L'orage a l'air de se dissiper mais si je vais yeuter ce qui se passe dehors je vais le perdre. Alors je dois pas perdre mon sang-froid. C'est comme passer un interrogatoire musclé dans une série policière américaine et essayer de voir si le type ment ou si le type dit pas tout. Là sérieux j'm'en fous qu'il ait gobé de la poiscaille plutôt que du poulet, ce que je veux savoir c'est s'il est avec moi ou s'il pense à autre chose en même temps. Ce gamin a pas l'air d'être du genre à se focaliser sur quelque chose, à mon avis il prend tout par-dessus la jambe et c'est ce qui fait qu'il est un peu schizo sur les bords. Je suis pas Pascal le grand frère, c'est juste pour une raison pratique que je fais ça: au moins s'il se corrige je suis peinard en rentrant dans la piaule. Donc n'allez pas croire n'importe quoi non plus.

Aki le regardait, finalement, il mit un peu plus de temps que d'habitude. Mais il comprit enfin ce que le garçon attendait, en vérité, il n'essayait pas de l'aider, mais de prendre profit de la situation. Les sourcils légèrement froncés, il regardait le garçon qui continuait de le regarder avec son air sérieux. En entendant sa nouvelle question, il se dit qu'il avait été assez gentil. Pourquoi l'être encore, alors qu'il déteste être proche des gens. Il le regardait, puis lui répondit avec son air froid.


- Du bœuf, je sais ce que tu attends. Non, je ne changerais pas comportement, je suis comme ça. Si ça ne te plait pas, fait comme les autres ignore moi où évite-moi. Ou sinon, tu as ceux qui rigolent, à toi de choisir.


Aki retira légèrement les mains de l'homme, l'orage s'étant apaisé. Il appuya son corps sur ses paumes de mains, qui étaient posées sur le lit. Aki s'attendait qu'il soit une des réactions, qu'il lui avait proposées précédèment. Il avait l'habitude, il commençait à arrêter de le prendre à cœur. Il était bien comme ça, pourquoi les gens le trouvaient bizarre.

Je me recule légèrement. Parfait parfait. Il a même été perspicace quant à ce que j'ai essayé de lui faire croire. Je lui lance un petit sourire et tape doucement son front avec mon index et mon majeur.

- Parfait. T'as zappé l'orage. Maint'nant il est fini. Fais ça à chaque fois que quelque chose te troublera et tu verras qu'tu s'ras plus léger. 'Faut savoir dompter ses appréhensions dans la vie, sinon on est bloqué et ça craint.

J'allume la clope que je me suis roulée tout à l'heure et vais à la fenêtre la fumer en contemplant ce qu'a laissé la petite tempête.
Je me tourne une dernière fois vers lui, avec un sourire qui se veut sincère.

- Au fait, moi c'est Renzo.

Le garçon regardait l'homme, il venait de remarquer qu'il l'avait aidé. C'est vrai que c'était une bonne technique, aki avait complètement oublié l'orage. Enfin, il ne fallait pas oublier, que celui-ci pouvait revenir dans la soirée. Et cela serait désastreux, même catastrophique pour le jeune homme. Il regardait l'homme, en essayant de chercher un moyen d'être en sécurité. Il lui répondit avec son ton sans sentiments, en pensant toujours à comment éviter l'orage.


- Enchanté, tu peux m'appeler Aki.


Finalement, le garçon trouva. Ils n'étaient pas que deux dans cette chambre, leur troisième colocataire dormait à profondément. Elle était du même clan qu'aki, elle pourrait être solidaire non? Le garçon pris des macarons, qu'il avait dans un tiroir de sa table de nuit. Puis il se leva, il s'approcha du lit de la fille qui dormait tranquillement. Arriver devant celui-ci, il s'accroupit légèrement et la regarde. Il la secoue ensuite doucement, quand elle ouvra enfin les yeux, il lui tend la boite de macaron. En espérant qu'elle accepte, il ne pouvait pas demander ça à l'homme, il n'était pas du même clan.


- Dit Ai, je peux dormir avec toi ? Je n'ai pas de quoi me protéger du bruit de l'orage, s'il retape..

Ai dormait profondément faisant un rêve légèrement étrange, enfin pas pour elle. Elle était dans un monde où les habitants étaient tous des macarons à la fraise et elles se baladaient dans la ville en les mangeant en même temps car elle crevait de faim et que les macarons à la fraise selon elle se sont les plus nourrissant de tout les macarons existant sur Terre. Puis elle arriva devant un grand château fait en purée rose, elle mangea la porte avant d'entrée dans le château et regarder autour d'elle à la recherche du roi macaron. Puis elle entendit des bruits de pas et arriva dans la salle un macaron géant à la fraise, framboise, chocolat, vanille et pistache. Quand elle le vue elle lui sauta dessus et fin du rêve malheureusement. Quelque chose la secoua doucement et elle ouvrit les yeux avant de regarder en fronçant les sourcils la personne qui venait de la déranger. Elle pris un de ses oreiller et frappa Aki avec en disant d'une voix énervée :

-Non, mais passe moi les macarons.

Elle lui remit un petit coup et le regarda attendant qu'il lui file les macarons.